Festival de l’étrange : « Un diable, des fous et Maupassant »

 « Un diable, des fous et … Maupassant ». Face à une photo du grand Maupassant projetée en arrière-plan, le diable lui-même entra en scène. « Ce bon Guy de Maupassant m’a souvent envoyé mes meilleurs clients… » confia-t-il au public avant de s’éclipser pour laisser la place à quatre tableaux inspirés de quelques-unes des plus célèbres nouvelles fantastiques du maître réécrites pour la scène par Laurence Hegab-Cavelier. Un diaporama réalisé par les élèves de 3ème 5 sous l'égide de Laure Bacque-Cazenave défilait en arrière-plan, ajoutant au réalisme du spectacle.

Après « l’apparition » et « la lettre d’un fou », jouées en alternance par les personnages et un narrateur diabolique, le public put reconnaître l’effrayant récit « La main », dans lequel un aristocrate anglais meurt, peut-être étranglé par une main d’écorché qu’il conservait pourtant attachée au bout d’une chaîne. Enfin, la mise en scène du fameux « Horla » acheva de tétaniser les élèves qui y retrouvèrent sans doute quelques-unes de leurs angoisses éprouvées en d’autres circonstances face à ce texte étrange et désespéré. Le tableau final, sous la forme d’une danse macabre au cours de laquelle l’auteur lui-même disparut, fit passer quelques frissons dans la salle. Le rideau est retombé après cet étrange après-midi, mais certains acteurs auraient, selon la rumeur, disparu eux aussi…

Festival de l’Etrange : Au pays d’Alice

  Deux extraits de ces très singulières aventures d'Alice au pays des merveillles mise en scène par Laurence Cavelier,  dans un décor somptueux, oeuvre de l'atelier d'arts plastiques animé par M. Colnet. Autour d'un improbable service à thé, la petite fille a tenté de suivre la conversation de ses trois comparses sous un parasol de bonbons en papillottes. Les enfants ont su renouer avec le personnage de la petite anglaise qui hésite entre grandir et rester une enfant, mais n'a pas peur de dire ce qu'elle pense à la Reine rouge si crainte de ses loufoques sujets. La partie de croquet a été savoureuse aussi pour les spectateurs qui ont pu admirer le jeu des petits acteurs, la qualité esthétique des décors et surtout le travail d'adaptation du texte que les enfants  ont accompli avec leur metteur en scène. Ce faisant, ils ont à leur tour et à leur façon rendu hommage à ce personnage de la littérature enfantine universelle, hommage appuyé puisque sur écran était projeté le portrait de la petite Alice Riddell, amie et modèle de Lewis Carroll.